La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est une forme juridique particulièrement appréciée par les entrepreneurs en raison de sa souplesse, notamment dans la gestion des charges sociales. Dans cet article, nous aborderons la manière dont les charges sociales sont gérées en SASU et proposerons quelques pistes d’optimisation pour que le président et son entreprise puissent bénéficier d’une protection sociale adéquate tout en réduisant au maximum leur coût.
Sommaire
Avant d’aborder la question des charges sociales en SASU, il est important de comprendre le régime social applicable au dirigeant de cette forme juridique. Le président de la SASU est assimilé salarié et cotise donc aux mêmes organismes que les salariés : URSSAF, retraite complémentaire, assurance chômage, etc. Cette situation présente l’avantage de conférer au dirigeant un niveau de protection sociale proche de celui des salariés.
Les cotisations sociales du président de SASU se décomposent en plusieurs catégories :
– Les cotisations URSSAF regroupent les cotisations maladie, maternité, invalidité, décès, vieillesse, allocations familiales et autres contributions diverses.
– Les cotisations de retraite (base et complémentaire) viennent compléter la protection sociale du dirigeant en matière de retraite.
– L’assurance chômage (Pôle Emploi) est facultative pour le président de SASU, mais peut être souscrite volontairement auprès de l’organisme gestionnaire.
Pour réduire ses cotisations sociales, sans pour autant remettre en cause sa protection sociale, plusieurs solutions sont possibles. Voici quelques pistes d’optimisation à envisager :
Ajuster le salaire du dirigeant
Les cotisations sociales étant proportionnelles au salaire du président, leur montant peut être ajusté en fonction de la rémunération perçue. Le choix idéal pour votre entreprise dépendra notamment de vos objectifs et contraintes financières, ainsi que des besoins personnels du poste comme par exemple, financer un projet à court terme ou préparer sa retraite.
- Rémunération en-dessous du plafond annuel : cette solution permet de réduire significativement les charges sociales tout en bénéficiant d’une protection minimale.
- Rémunération entreplafonnée : ce choix peut constituer un équilibre satisfaisant pour assurer une protection sociale correcte sans surcharger le budget de l’entreprise.
- Rémunération au-delà du plafond annuel : cette option est recommandée dès lors que le dirigeant souhaite maximiser sa protection sociale et/ou optimiser sa retraite complémentaire.
Opter pour le versement forfaitaire mensuel (VFM)
Le versement forfaitaire mensuel est un dispositif qui permet aux dirigeants de SASU dont le revenu annuel est inférieur à un certain montant de bénéficier d’une réduction des charges sociales. Le VFM consiste en un paiement mensuel forfaitaire et simplifié des cotisations URSSAF, sur la base d’un taux unique calculé en fonction du revenu perçu. Ce dispositif peut ainsi constituer une option intéressante pour les présidents dont la situation financière ne justifie pas une rémunération élevée.
Souscrire volontairement à l’assurance chômage
La souscription volontaire à l’assurance chômage Pôle Emploi est une option que peuvent choisir les présidents de SASU souhaitant se protéger contre le risque de chômage suite à une perte involontaire de leur emploi. Cette démarche représente un coût supplémentaire pour le dirigeant, mais elle peut s’avérer judicieuse dans certains cas, notamment lorsqu’il existe un risque significatif de cessation d’activité dans un futur proche.
Bon à savoir
- Pour plus d’informations sur la question des charges sociales en SASU, vous pouvez consulter cet article http://www.contract-factory.com/blog/sasu-charges-sociales.
Les autres pistes d’optimisation maximale
Au-delà de ces solutions spécifiques, il convient également de garder à l’esprit que l’optimisation des charges sociales passe aussi par une bonne gestion globale de l’entreprise, permettant de réduire les coûts et d’améliorer la rentabilité.
- Mettre en place une comptabilité rigoureuse et anticiper les échéances fiscales et sociales.
- Optimiser le choix des prestataires (experts-comptables, avocats, etc.) pour limiter les dépenses inutiles.
- Veiller à une bonne gestion de la trésorerie et maîtriser les délais de paiement.
Enfin, il est important de rappeler que chaque situation est unique et qu’il convient donc de consulter un expert en la matière pour déterminer quelle stratégie d’optimisation est la plus adaptée à votre cas.